Les pires moments à éviter pour l’élagage

Principalement, un élagage se pratique en automne. Attendez que toutes les feuilles mortes tombent, mais ne tardez pas avant le début le gel. Rien ne vous empêche d’élaguer vos végétaux tout au long de l'année à condition que cela ait lieu en dehors des périodes de mouvement de sève. Pourtant, il faut noter que l’élagage apporte plus de mal que du bien dans des conditions non favorables : chaleur ou gel intense. Décryptage.

Lors des jours ensoleillés

Les chaleurs extrêmes sont synonymes de moment de stress intense pour tous les végétaux. Principalement, en été, la formation de plaie engendrée par la coupe abusive exposerait davantage l'arbre à la déshydratation. Ainsi, l’expert en la matière comme celui dans le 91 recommande donc de prévoir l’élagage en début d’automne sauf dans des cas d’urgence, pour un motif de sécurité. Après la suppression des branches, l'exposition brusque du tronc aux rayons ultra-violets engendre des coups de brûlures sur les écorces minces. Ces dégâts sont plus considérables si vous élaguez des espèces de plantes à fines écorces comme le marronnier, merisier, et l’érable sycomore, ou tilleul ou encore le tulipier de Virginie.

Même si le retranchement de quelques branches permet de réduire la transpiration d'une plante, il est préférable de laisser l'arbre se réguler lui-même au lieu de recourir à l’élagage en jours d’été. En été, la pénurie d’eau engendre le brunissement ainsi qu’une perte importante d’une partie du feuillage ; de ce fait, le bois se sèche facilement. En élaguant votre plante, elle se retrouve avec peu de verdure et beaucoup de bois secs qui doivent être éliminées.

À titre informatif, tous végétaux récemment plantés disposent souvent d’une autoprotection contre les brûlures du soleil. Il s’agit d’une bande de jute clair qui entoure le tronc de la plante et qui se pose dès la sortie de la pépinière, une protection active pendant les deux ans après la plantation. Bien que la taille soit souvent pratiquée pour la formation, n’élaguez pas les branches suite à la plantation avant de constater une bonne reprise.

Au milieu de période de montée de sève

Au printemps, l’élagage des arbres chêne, le sapin, platane, tilleul, ou noyer est strictement déconseillé puisqu’il s’agit de leur période de montée de sève. Si l’élagage a lieu, les tailles laissées sont engendré des écoulements de sève importants, l’équivalence à une perte considérable de leur réserve vitale.
Même si la taille en vert ou l’élagage en printemps attribue une mise en forme esthétique pour la plante, cette opération présente beaucoup d’inconvénients. En printemps, les plantes gagnent en épaisseur au niveau de la couronne, autrement dit, la quantité de feuillages et de branchages à retirer sont abondants. Cela constitue un travail d’entretien ardu pour le travailleur. En outre, le printemps peut être la même période de colonisation et de libération de spores de champignons nocifs.

En plein hiver

La période de gel intense est le moment le plus risqué pour élaguer un arbre. Premièrement, en élaguant un arbre brise-vent, par exemple, la sécurité ni le confort des élagueurs ne sont pas assurés. Sans compter les risques d’accidents pour les grimpeurs-élagueurs à cause de l’humidité de la neige et les glissades. En second lieu, la cicatrisation de la plante est très lente voire impossible en plein hiver. Les plaies d’élagage ne se cicatriseront pas avant l’arrivée du printemps. En attendant, les blessures resteront à vif et vulnérable face à l’infestation de maladies et des champignons.

En pratiquant l’élagage en hiver, des rameaux gourmands et/ou des branches « rejets » poussent plus régulièrement et abondamment sur les parties où la taille est en amont. L’élagueur comme celui dans le 91  sera donc dans l’obligation d’effectuer un second élagage pour retirer ces gourmands.